• Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces

    Bonjour,

    Je pense que si un enfant doit aller à l'école, c'est très utile de savoir s'il est "précoce".  

    S'il est comme mes enfants, il ne se fera pas facilement des amis,

     parce que les autres enfants ne comprendront pas son sens de l'humour,

    trouveront bizarre qu'il parle de choses autres que dessins animés, films, blagues bêtes

    et seront irrités par le fait qu'il parle volontiers et avec facilité avec l'instituteur.

     Nos trois derniers ne sont pas allés à l'école en partie à cause de tout cela.

      Quand notre garçon aîné allait à l'école, je me rappelle l'avoir observé dans la cour de récré
    avec les autres enfants (il avait 5 ou 6 ans).  

    Tous les enfants jouaient et lui les suivaient. 

     Les autres enfants l'ignoraient et ne l'incluaient pas dans leurs jeux. 

     Lui ne s'en rendait même pas compte puisque ça avait toujours été comme ça pour lui à l'école.  

    Un peu plus grand, vers 6 ou 7 ans (il a quitté l'école à 6ans),

     il avait pris l'habitude de provoquer les autres enfants pour qu'ils jouent avec lui,

     donc tous ses jeux consistaient à se faire courir après par les autres enfants. 

     Ce comportement était sytématique dès qu'il y avait d'autres enfants en groupes.

    Quand on n'envoie pas ses enfants à l'école, qu'ils soient précoces ou pas
    ne signifie pas grand-chose puisqu'ils peuvent choisir eux-mêmes leurs modes
    de travail, leurs occupations, leur vitesse de progrès.  Pour ce qui est des
    amis, nous avons trouvé que les enfants avec qui les nôtres s'entendent le
    mieux sont principalement ceux qui n'ont jamais été scolarisés.  Rares sont
    ceux qui ont été scolarisés et qui acceptent les nôtres.

    Nous n'avons pas fait tester nos enfants.  Pourquoi le ferions-nous? Ils
    sont nos enfants et ils sont qui ils sont.  Qu'ils aient une étiquette qui
    dise "moyens", "petits", "distraits", "précoce", "amusant", "courageux",
    "snobs", "sportifs", ou autre n'a pas tellement d'importance.

    Bye,
    Anne


     

    Si vous vous posez des questions,

    pour qu'elles ne restent pas sans réponse...

    n'hésitez pas à prendre contact avec une association dans votre région.

    Savoir détecter pour pouvoir aider

    http://www.anpeip.org/nuk/

     

     

    Caractéristiques communes :


    - l'enfant intellectuellement précoce peut avoir du mal à s'identifier aux enfants de son âge, et ne pas avoir les mêmes centres d’intérêts, d'où un isolement fréquent (mais pas systématique).


    - Il est stimulé par des activités difficiles (il pourra faire des erreurs ou ne pas vouloir faire des choses simples), mais très sensible il ne supporte pas d'échouer ce qui peut le bloquer s'il ne se sent pas soutenu et accompagné.


    - Il comprend rapidement, et supporte mal la répétition. Il veut aller de l'avant. Il souffre d'être ralenti par des impératifs scolaires ou par sa motricité qui, elle, est liée à son âge réel ; des difficultés voire des retards en écriture sont fréquents.


    - Il est hypersensible : il a accès grâce à son avance intellectuelle, à des informations qu'il ne peut gérer affectivement, et devenir ainsi facteur d'angoisses.


    - Il est très intéressé par les questions métaphysiques, la vie la mort.


    - Il supporte mal l'injustice.


    - Il a un sens de l'humour particulièrement développé mais qui peut être très acide.


    - Sa curiosité et sa mémoire sont importantes et sa concentration impressionnante surtout quand il est motivé et intéressé.


    - L'enfant intellectuellement précoce se sent différent des autres mais ignore totalement la source de son malaise : l'auto-dévaluation, les problèmes comportementaux, la souffrance peuvent être des clignotants pour faire envisager une évaluation.


    - Dans ses grandes facilités il confond souvent comprendre et apprendre.


    - S'il est en réussite scolaire, ses facilités lui permettent de ne fournir aucun effort durant des années. Les problèmes ou lacunes peuvent apparaître au collège, ou plus tard. Il n’a jamais appris à travailler, n’a aucune méthode, il se sent nul, dépassé et peut avoir une tendance à se déprécier alors que l’adolescence est une période déjà délicate.
    Mais au-delà de ces caractéristiques, il n'y a pas un profil d'enfant type. En parallèle de cette grande efficience intellectuelle globale et fulgurante, de grands écarts peuvent apparaître, variables selon les sujets.


  • Commentaires

    1
    visiteur_Marie-Hélèn
    Jeudi 23 Mars 2006 à 19:21
    Bonjour,
    C'est à cause de l'école que nous avons fait tester nos enfants. Tant qu'ils n'y allaient pas, ils se sentaient tout à fait bien et "normaux". Aucune conscience de leur différence par rapport aux autres enfants. L'adaptation en crèche n'avait pas été possible, le garderie, ils s'y sont résignés de temps en temps, mais j'avais bien vu leurs regards d'incompréhension totale vis à vis des autres petits. Les jeux proposés ne présentaient pour eux aucun intérêt, et déjà, c'était l'ennui.
    Je sentais bien cette différence, mais je me disais, c'est normal, comme toute maman, je trouve mon enfant super ! Je ne me sentais pas du tout prête à dire à l'instit, pendant sa première année de maternelle : mais il y a longtemps que mon fils sait faire tout ça !
    J'aurai dû. Cela a été beaucoup plus difficile ensuite, car après quelques mois d'école, il a commencé à entrer dans une période de désapprentissage. Il a oublié, et durablement, des acquis importants, qu'il lui a fallu ensuite plusieurs années pour récupérer. Je l'ai fait tester à 4 ans 1/2 parce que :
    il était dépressif (maman, je suis triste parce que je ne sais plus sourire)
    il somatisait de plus en plus violemment
    il devenait violent
    la maîtresse m'avait convoquée pour me dire qu'il avait un niveau très limite pour suivre sa classe de moyenne section. Efectivement, il ne savait plus tenir un crayon, répondait toujours mal aux questions...
    parce que à un feu rouge, j'ai vu un panneau d'information de la mairie pour une association de familles d'enfants précoces, avec un numéro de téléphone, et que la maman bénévole à la permanence a passé avec moi plus d'une heure à m'aider à comprendre
    Les somatisations ont cessé dès le lendemain des tests, je me souviens de l'avoir vu danser sur le trottoir en sortant. Il a fallu ensuite expliquer à l'instit qu'il devait changer de niveau, mais pour aller en grande section, puis très vite sauter encore un niveau. Après les deux sauts de classe, tout s'est calmé. Il s'est fait des copains, on a commencé à respirer. Les problèmes ont ressurgi au collège, et nous avons alors choisi la désco.
    Mon seul regret dans toute cette histoire, c'est de ne pas avoir gardé les enfants à la maison, plutôt que de les inscrire en maternelle. Pour eux, l'ief, c'est vraiment le mieux je crois, surtout dans les petites classes. Chez nous l'école a fait beaucoup de dégâts, et pourtant, je n'ai pas de grief envers les maîtres, qui ont fait leur travail du mieux possible à leurs yeux , je crois. Je sais que d'autres familles jouent en plus de malchance en rencontrant des enseignants maladroits, voire carrément méchants avec ces précoces qui les dérangent. Il faut dire que la précocité dérange, déconcerte, et attise parfois les jalousies.
    Le message que je répète toujours à nos enfants : chaque être humain est unique, chacun a sa route, inutile de chercher à ressembler au voisin. Nous n'avons qu'un devoir, faire au mieux de ce que nous pouvons, parfois, nous pouvons peu, d'autres fois beaucoup, et voilà, point.
    Si mon témoignage peut aider certains parents et leurs enfants, ou même un seul, c'est bien.
    Marie-Hélène
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