• Article du journal "Charente libre" par Armel Le Ny du 16 Mars 2006
     
    Les libres enfants de Paizay-Naudouin devant la justice
    Ils veulent se charger eux-mêmes de l'instruction de leurs enfants. Ils comparaissaient hier en justice parce qu'ils refusent d'inscrire le petit Jason à l'école du village
     
    Armel LE NY
    Robin et Jean-Jacques Clochard se demandent bien ce qu'ils font là. A cette barre du tribunal correctionnel d'Angoulême où ont défilé juste avant eux un escroc, un pervers pépère et quelques fumeurs de joint. Ce couple d'une trentaine d'années qui coule des jours heureux au milieu des champs du côté de Villefagnan n'est pas du genre à toucher à un cheveu de leurs enfants. Au contraire. Jason, 7 ans, et Alice, 4 ans, font ce qu'ils veulent. Ne surtout pas confondre avec des enfants rois. Ils sont des enfants libres. Libres de grandir à leur rythme, libres y compris de ne pas aller à l'école. Pour Robin, la maman d'origine américaine, une bonne éducation ne peut pas se faire sous la contrainte.
    L'Education Nationale ne partage pas tout à fait les mêmes conceptions. Et c'est bien le problème. Contrairement à ses petits camarades du même âge qui sont en CE1, Jason ne sait ni lire, ni écrire. Inconcevable, pour les inspecteurs qui ont procédé aux évaluations réglementaires. En octobre dernier, l'inspecteur d'académie a mis en demeure les parents Clochard d'inscrire Jason à l'école communale de Paizay-Naudouin. Ils ont refusé. Ils ont attaqué au tribunal administratif. Mais ils ont été pris de vitesse par la justice pénale devant laquelle ils ont dû comparaître hier. Pour un procès exceptionnel. Ce n'est, selon les associations impliquées dans ce débat, que la deuxième fois que des parents prônant ce type d'éducation sont poursuivis en justice.
    Six mois de prison
    et 7.500 € d'amende
    Robin et Jean-Jacques Clochard ont de quoi être anxieux. Pour des délinquants de leur trempe, la loi prévoit six mois d'emprisonnement et 7.500€ d'amende.
    Le jugement sera rendu le 5 avril prochain. Au terme d'un débat essentiellement juridique, le procureur Denys Baillard a requis la condamnation des parents. Mais en suggérant un ajournement de peine avec mise à l'épreuve, il a aussi préconisé l'apaisement, souhaité un compromis entre la rigidité de l'administration et les aspirations philosophiques des parents. Un compromis qui sera difficile à trouver. Jean-Jacques, le papa, ouvrier maçon, garde un mauvais souvenir de ses années à l'école qui se sont soldées par un échec. Malgré ses études brillantes et son bac+4, Robin a la sensation de s'être beaucoup ennuyée sur les bancs de la public school américaine.
    Malgré tout, quand Jason a eu trois ans, ils l'ont inscrit à la maternelle de Pazay-Naudouin: «Il y a passé cinq semaines. Tout semblait bien se passer. mais après les vacances de Noël, il n'a plus eu envie d'y retourner, sans que l'on sache vraiment pourquoi», raconte la maman.
    Elle a alors décidé de s'occuper elle-même de Jason et de sa petite sœur Alice. Mais contrairement à beaucoup de parents qui choisissent l'instruction familiale, elle ne refait pas l'école à la maison. Il n'y a pas de livre officiel, pas de cahier et le petit tableau noir n'est qu'un jouet parmi les autres: «On lui propose plein de choses mais sous forme de jeux, d'expériences. Et on ne fait que ce qu'il a envie de faire», explique Robin, qui
    se sert beaucoup d'internet. Tout est prétexte à une leçon, la fabrication d'un gâteau, un déplacement en voiture, un soin aux oiseaux ou au lapin: «On utilise tout ce qu'on a devant nous». Jason parle anglais couramment, manie la souris d'ordinateur comme un as, se passionne pour les sciences et le bricolage. Une partie du rapport de l'Education Nationale est presque élogieuse: «L'enrichissement culturel semble relativement riche et stimulant: livres, albums, jeux vidéos, jeux éducatifs, jeux et jouets de toute nature, TV et accessoires».
    Face aux contrôleurs
    il fait la mauvaise tête
    Seulement, quand les inspecteurs ont voulu procéder à la vérification des connaissances de Jason, ça s'est plutôt mal passé: «La première fois, à la maison, il n'a pas voulu répondre aux questions, sourit la maman. Et la deuxième fois, à Angoulême, ça s'est passé dans un climat hallucinant, presque hostile».
    La sanction est tombée: «Le contrôle des connaissances fait clairement apparaître un retard d'un an à un an et demi dans le domaine des apprentissages fondamentaux», conclut le rapport. «On est bien obligé d'évaluer les choses par rapport aux programmes. Sinon, on ne sait pas faire», explique Philippe Carrière, inspecteur d'académie de la Charente. C'est justement ce que contestent les parents Clochard: «La loi exige seulement d'amener l'enfant, à l'issue de la période d'instruction obligatoire c'est-à-dire à 16 ans, à, un niveau comparable à celui des enfants scolarisés dans les établissements publics ou privés. D'ici là, Jason aura appris à lire. On espère aussi qu'on l'aura emmené à un niveau supérieur», espère Robin. Elle se base sur l'expérience menée avec son premier fils. Déscolarisé pendant quelques mois, cet ado a réintégré le système scolaire avec succès.
    Pour Fanny Bagouët, l'avocate de la famille Clochard, l'Education Nationale est vraiment mal inspirée de venir chercher des poux dans la tête des libres enfants de Paizay-Naudouin: «On a tous eu connaissance de cette enquête catastrophique publiée il y a quelques mois montrant que 10% des élèves entrant en sixième ne maîtrisaient ni la lecture, ni l'écriture». Leurs instituteurs n'ont jamais été poursuivis pour carences éducatives!

    votre commentaire
  • Bonjour à tous !

    Pour moi, l'être humain né (et est donc naturellement) intelligent, aimant, curieux, coopératif et joyeux!!
    Donc si nos enfants ne sont pas "cassés" d'une manière ou d'une autre (école, mode éducatif oppressif...) on pourra remarquer qu'ils vont nous poser pleins de questions sur tout ce qui leur posera question, nous faire plein de câlins, participer à la vie de famille (mettre la table, ranger...)en en redemandant, trouver des jeux nouveaux tout seul, et tout cela avec pour moteur la joie de vivre!!
    Le plus grand travail pour moi est d'arriver à recontacter mon enfant intérieur pour pouvoir me joindre à leur bonheur de découvrir la vie à chaque instant! Cela donne alors des moments vraiment merveilleux! Évidemment j'ai encore du boulot, mais petit à petit, un sillon se creuse.

    2 questions :

    -Un parent pourrait-il m'informer du type de question posées lors des contrôles? Notamment pour le CP. J'ai ma fille de 6 ans1/2 à la maison. J'ai fait le choix de ne pas prendre de cours par correspondance mais en fonction des livres ou documents que j'ai trouvé sur le programme de CP je me rend compte que certain apporte des notions que pas d'autres...Par exemple la notion de verbe! ou de nombres pairs et impairs, ou encore d'additions à retenu!!

    -Qu'en pensez-vous de se donner des trucs et astuces pour se donner des idées géniales de quoi faire et comment avec nos bambins?? Je pense que cela serait super de voir à quel point nous sommes tous très intelligents et créatifs et cela pourra être un très bon soutient pour tout le monde, je sens même déjà de l'émulation...

    D'ailleurs puisque c'est ça, je commence :

    Ce matin nous sommes allé faire des bonhommes de neige, quant j'ai vu ma fille goûter la neige...j'en ai profité pour lui faire remarquer que la glace se transforme en eau quand on la réchauffe!! (c'est quand même mieux que d'être enfermé en classe à écouter le cours sur l'eau alors qu'il neige dehors!!!)
    D'autre choses : j'écris des petites phrases par-ci par-là un peu partout dans la maison et ma fille adore les lire. Elle m'en fait en retour alors aussi. Elle s'occupe (quand elle veut) d'écrire la liste des courses au fur et à mesure dans la semaine, son père lui fait des chasses au trésor ou elle doit compter 4+3 carreaux(du carrelage du salon) à droite, 3 +6 à gauche...Elle adore aussi que je lui fasse des dessins à découvrir en reliant des points numérotés (de 0 à..., de 2 en 2, chiffres pairs ou impairs...)
    Aussi elle a adoré apprendre les jours de la semaine en sautant à la corde! Pas si facile les 2 en même temps...
    A vous...

    Sylviane, maman de Lucile (6ans1/2) et Rémi (3 ans).

     


     


    1 commentaire
  • Bonjour,


     Je voudrais que ce soit un choix, et pour qu'il y ait choix, il me semble qu'il faut avoir vécu l'une et  
    l'autre des alternatives? Personnellement je ne pense pas qu'un enfant puisse choisir avant...9-10 ans au moins ? Il ne peut pas être conscient des enjeux, qui sont complexes, si jeune. Chez nous nous avons beaucoup discuté car j'étais réticente au départ (essentiellement car je n'avais pas envie de faire rater à mes enfants les jeux en grand groupe et les bricolages), nos enfants ont  entendu toutes ces discussions, mais il était évident qu'on ne leur demanderait pas leur avis formellement, je trouve que c'est leur mettre sur la tête une responsabilité hors de propos (ça serait différent si un enfant nous dit qu'il veut y aller, mais je ne pense pas que ça arrivera tout de suite!).
    Nous avons fait l'expérience cette année :
    Les grands (15, 13 et 10 ans) ont demandé à être sortis de l'école, ce que j'ai accepté, contre l'avis de leur père, j'y reviens plus bas.Coline, qui rentrait au CP cette année voulait aller à l'école. Je n'ai 
    pas voulu l'obliger à rester à la maison, bien que je n'en pensais pas moins...mais vu le scandale avec le père, je ne voulais pas en rajouter une couche.Elle y est donc, mais reviens dans un état de nerfs difficile à supporter pour tout le monde.C'est flagrant maintenant que nous avons eu un mois et demi de vacances (été austral), plus deux semaines où elle a été un peu malade. Elle est bien mieux dans ses baskets, plus stable émotionnellement, y a pas photo. A l'annonce du fait qu'elle allait devoir retourner à l'école lundi, elle est devenue...survoltée. Et n'arrête plus de provoquer ses frères, c'est incroyable le changement.Elle, de l'intérieur, ne peut pas voir tout ça, elle le vit, c'est tout.Quant à l'anticiper, je ne pense pas que ce soit dans ses capacités encore. Elle ne veut pas y retourner, elle le dit clairement...
    Mais voilà, on est en cours d'année, je ne me sens pas de forcer de nouveau la main à son père, devoir encore avoir une enquête sociale, expliquer les raisons, etc...je suis un peu fatiguée...et un peu 
    chikungunyée aussi LOL
    Je me demande ce qu'on va faire l'année prochaine. Puis, il y a aussi le papa, qui, pour l'instant, est sans doute loin de se douter de mes interrogations du moment, pfffff...Et je doute sérieusement
    qu'il comprenne mes motivations quand je lui en parlerai...j'espère être agréablement surprise, du moins pas complètement démoralisée! Voilà, pour le père, ben j'ai fini par en avoir marre de parler à un 
    mur et de me farcir tout le boulot désagréable : réveiller les enfants le matin, les entendre se plaindre, les voir traîner les pieds, y aller à reculons avec un sac de 12 kg sur le dos, écouter les plaintes à la 
    sortie et entendre toutes les aberrations de profs, et leurs lubies qu'ils passaient sur les enfants.
    Bref, cela faisait deux ans qu'on avait commencé à parler de cette déscolarisation, j'ai fini par dire oui aux enfants. Il m'accuse de les avoir manipulés, de les marginaliser, d'en faire des êtres associaux,  bref, il a peur pour ses enfants et pour l'instant ne change pas d'avis. Malgré la joie revenue dans la maison, des enfants qui travaillent, qui jouent, qui crééent, et qui voient leurs amis quand 
    ils en ont envie. Les schémas ont la vie dure, nous avons été bien formatés, ça c'est sûr!
    Bon, nous avons passé de sales moments, mais finalement cela se passe bien, les enfants grandissent et sont capables d'argumenter maintenant sur ce choix et de lui répondre si jamais il voulait les forcer à y 
    retourner. Ce qu'il espère et dit régulièrement. Il est possible que les garçons veuillent y retourner au niveau du lycée, mais pas question pour l'instant d'aller au collège.
    Ma fille aînée qui est en seconde est celle qui a le plus souffert de ce système et ne veut plus en entendre parler ! Elle aime être seule, ma foi, c'est son droit le plus absolu.
    EN tout cas, bon courage, tu t'engages sur un chemin bien passionnant!


    Véro de la Réunion

     





    votre commentaire
  • Le "marché de l'angoisse" des cours particuliers explose

    On l'appelle "le marché de l'angoisse": depuis une
    dizaine d'années, les cours particuliers payants dispensés en dehors de
    l'école explosent en France, symptôme d'une course à l'excellence où
    tous les moyens sont bons.

    Acadomia, KeepSchool, Complétude, Prof à Dom... les publicités
    s'étalent dans les magazines, dans le métro et sur les autobus,
    promettant toutes l'Eldorado. Leurs cibles: collégiens et lycéens en
    priorité, mais aussi élèves du primaire et étudiants.

    Certains établissements proposent même des stages intensifs aux
    vacances, voire des "séjours éducatifs avec hébergement, en campus ou à
    la montagne".

    Leader du marché, Acadomia fait miroiter "5 points de plus en moyenne"
    après 36 heures de cours et affiche une santé insolente.

    Implantée dans une soixantaine de villes, l'entreprise fait travailler
    20.000 enseignants. Elle a triplé son activité depuis son entrée en
    bourse en 2000 (22,5 millions d'euros de chiffre d'affaires pour
    l'exercice 2004-2005).

    "Déjà au XIXe siècle en France, quand l'accès à l'enseignement
    secondaire était étroitement réservé à l'élite sociale, les cours
    fleurissaient. Ils devaient permettre aux enfants de la bourgeoisie de
    « tenir leur rang »", a relevé le sociologue Dominique Glasman dans un
    rapport.

    Aujourd'hui, le marché du soutien extra-scolaire a atteint une
    dimension quasi-industrielle, stimulé par des allègements fiscaux qui
    divisent par deux le prix des leçons, facturées en moyenne 30 euros de
    l'heure.

    Tous les milieux sont concernés, même modestes, partout dans le pays
    mais avec une mention spéciale pour la région parisienne où se
    concentrent les meilleurs lycées et "grandes écoles", que beaucoup
    d'élèves rêvent d'intégrer
    .

    Vendeuse dans un grand magasin de la capitale, Marie-Lise Monestier, 54
    ans, dépense 150 euros par mois depuis septembre pour son fils de 15
    ans, "un peu lent en maths". Les notes ont "bien remonté". Elle dit à
    la fois "investir pour le futur" et acheter "la paix familiale": "la
    bataille au dîner sur les mauvaises notes, c'est fini".

    "Au début, ces cours c'était galère, témoigne son fils Grégory. Mais
    c'est vrai que maintenant ça va mieux en maths. Mes parents ont relâché
    la pression, tout le monde y a gagné".

    Selon un récent sondage, un tiers des parents d'élèves ont déjà payé
    des cours à leur enfant (dont 5% en maternelle) et 80% y seraient prêts
    en cas de besoin, pour pallier des difficultés ou seulement améliorer
    des performances.

    C'est là le paradoxe, dans un pays fier de la gratuité de ses écoles
    instaurée dès la fin du XIXe siècle, mais dont le système éducatif où
    prévalent les classements et les sélections par concours pousse à la
    surenchère.

    Des enseignants, syndicats et politiques ont dénoncé ces nouveaux
    "MacDo de l'enseignement" qui surfent sur la hantise de l'échec.

    "On ne peut toutefois interdire les cours particuliers", remarque le
    sociologue François Dubet. "Les parents savent que leurs enfants jouent
    leur avenir dans le système scolaire. La compétition est brutale et le
    soutien extra-scolaire, c'est comme un dopage", analyse-t-il.

    Si ce boom des petits cours en France semble assez unique en Europe,
    les compléments facturés existent toutefois ailleurs: de la
    Grande-Bretagne à l'Allemagne et la Grèce, en passant par les
    Etats-Unis ou l'Egypte, relève le rapport de Dominique Glasman.

    La palme revient à l'Asie, Japon et Corée du Sud en tête. 60% des
    Japonais de 9 ans fréquentent des "jukus" après la classe, sortes
    d'études surveillées, comme 80% des élèves de certaines écoles à Séoul.
    Dans les "ha-gwuan" coréennes, un adage a cours: "Four Pass, five Fail"
    - "quatre heures de sommeil tu réussis, cinq tu échoues".

     R.A.
    http://ecolesdifferentes.info


    votre commentaire
  • Bonjour,

    Je n'ai pas encore d'enfants, alors rien ne presse... sauf que...

    Voilà, élevée dans le système scolaire "normal" à une époque déjà un peu ancienne (j'ai 30 ans), j'ai vu mes parents d'abord batailler contre une école qui imposait des méthodes désastreuses pour les enfants. Lorsqu'ils ont vu que c'était en pure perte, ils ont pris les devants à la maison, tout en nous envoyant toujours à l'école.
    L'instituteur, impressionné par les résultats, a même adopté la méthode de mes parents pour ses enfants, mais n'a pas changé ses méthodes pour les autres!!!!
    Ayant appris à lire tôt (j'avais été très tôt demandeuse), mes parents se demandaient s'il était bien raisonnable d'envoyer en CP à 6 ans et demi seulement, pour qu'elle y apprenne à lire, une enfant qui lisait déjà de la collection rose à 4 ans et demi. Ils avaient peur du décalage intellectuel, et ont donc souhaité obtenir un saut de classe. Finalement, il a fallu changer d'école pour que cela soit chose faite.
    Tout ceci étant fait, cela a suffit pour faire de mes études un succès, mais pour autant, ma mentalité qui refusait de céder devant les "caïds" et qui me portait à défendre les autres enfants s'ils en étaient victimes, m'a valu bien des coups. Aujourd'hui, dans certains collèges, ce ne seraient pas seulement des coups, mais peut-être des coups de couteau...
    Bref, et après tout cela, je me rends compte que l'école m'a été dommageable socialement, qu'en dépit de mon avance scolaire, j'étais encore plus en avance dans mes intérêts encore, et que le décalage a donc persisté...

    Bref, cette longue présentation est là pour justifier mon intérêt pour l'école à la maison. Mon intérêt a grandi après avoir communiqué avec des américains qui ont des enfants scolarisés de cette manière.

    Mais ma question c'est, certes, l'école à la maison est légalement possible.
    Mais si un enfant étudie à la maison, il ne va pas forcément aller au rythme "imposé" par l'école. A l'école même, il y a des redoublements et des sauts de classe, mais je crois que si l'enfant va réellement à son rythme, les écarts pourront être encore plus grands, et peut-être grands non seulement entre les enfants et ce que le système aurait attendu d'eux pour leur âge, mais peut-être aussi, pour un même enfant, entre les différentes matières qu'il apprend (selon ses facilités et ses intérêts).
    Donc, imaginons un enfant qui a la maison suit ses intérêts, et tout en passant moins de temps sur l'"école" qu'il ne le ferait en classe, va plus vite et se retrouve non pas avec un an d'avance au final, mais deux ou trois, ou éventuellement 3 ans d'avance en mathématiques, deux en français, 0 en latin et 2 de retard en sport.
    Lorsqu'on souhaite remettre son enfant "dans le système", à quel niveau est-il repris? Accepte-t-on les enfants à l'école publique en fonction de leur âge avant tout, ou les accepte-t-on plutôt en fonction de leurs compétences?
    Quel est le point de vue légal sur le sujet, et qu'en est-il en pratique?
    Est-ce qu'ils considèrent, dès que son enfant va plus lentement, qu'on n'est "pas de bons enseignants" (ce que l'on ne dit pas à l'école chaque fois qu'un enfant redouble, ceci dit) et est-ce qu'ils refusent d'admettre l'avance éventuelle de l'enfant?

    Un grand Merci pour vos idées et vos suggestions!

    Gabrielle

     


     


    3 commentaires